extrait du site askafor.eu

Pourquoi la Sylviculture mélangée à couvert continu, et comment ?

Les conséquences des changements climatiques sont de plus en plus visibles et touchent l’ensemble de la chaîne du vivant.
Les forêts ne sont évidemment pas épargnées par ces changements et sont confrontées à de plus en plus de crises sanitaires (attaques de ravageurs, maladies, …) et/ou climatiques (vents violents, sécheresses).

Aujourd’hui, force est de constater que les pratiques sylvicoles classiques ne sont plus adaptées et que les forestiers doivent initier une transition vers une sylviculture plus résiliente.

C’est dans ce contexte que s’est développée la SMCC qui constitue une approche globale de la forêt intégrant ses dimensions écologiques, économiques, techniques et sociales. Cette sylviculture innovante s’appuie sur les processus naturels qui régissent l’écosystème forestier.

La SMCC est basée sur :
1. Le mélange des essences par arbre ou par groupe d’arbres (quel que soit la superficie du peuplement)

2. La régénération naturelle plutôt que la régénération par plantation (partout où cela est possible et suffisant)

3. Le couvert forestier continu qui évite tant que possible les coupes rases et leurs inconvénients. En cas de crise sanitaire ou climatique qui conduit à ne pas pouvoir respecter ce principe de couvert continu, la reconstitution passe alors par la régénération naturelle ou la plantation diversifiée à petite échelle.

4. L’irrégularisation progressive de la structure (âge) des peuplements


5. La gestion à l’échelle de l’arbre (ou par groupe d’arbres) ce qui permet de prendre en compte les caractéristiques écologiques, économiques et sociales de chaque arbres afin de faciliter la conservation des meilleurs arbres-habitats ainsi que la production de bois de différentes qualités, notamment celle des gros bois à haute valeur ajoutée

6. Le prélèvement de l’accroissement en volume des peuplements ce qui garanti l’approvisionnement de la filière bois

7. L’amélioration de la capacité d’accueil de la biodiversité grâce à la présence de sous-étages forestiers composés de plantes herbacées et semi-ligneuses réparties sur toute la surface forestière